Qu’est-ce qu’on appelle « consommation collaborative » ?
L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) définit la consommation collaborative comme « une pratique qui augmente l’usage d’un bien ou d’un service, par le partage, l’échange, le troc, la vente ou la location de celui-ci, avec et entre particuliers ». Loin d’être une simple mode, il semble se dessiner une vraie tendance « durable » dans les deux sens du terme ! Elle a même été désignée par le Time Magazine, très sérieux support presse américain, comme l’une des dix idées qui peuvent changer le monde.
L’émergence d’une consommation collaborative marque l’arrivée d’un nouveau modèle économique dans lequel l’usage, le besoin et l’accès prédominent sur le concept de propriété.
Nous restons encore des irréductibles propriétaires, attachés à la valeur de possession, une valeur largement véhiculée par les médias et publicitaires. Néanmoins, la notion de « propriété » tend à être remplacée par celle « d’accès à » un bien, un produit, un service.
Dans la pratique, la consommation collaborative décrit les actions de don, le partage, l’échange, le troc, la location, ou encore la vente de biens ou de services via des technologies web ou directement, au sein de communautés de pairs.
Le phénomène est donc très étroitement lié au web et doit son développement rapide aux technologies numériques et nombreux sites et initiatives en ligne qui voient chaque semaine le jour.
Economies et lien social
Au cœur du modèle de consommation collaborative, on retrouve deux motivations centrales : les économies réalisées et la création de lien social.
Dans un contexte de crise économique omniprésente, la consommation collaborative permet aux particuliers de prolonger et perdurer la durée de vie, l’usage et les applications d’un bien ou d’un service en l’offrant, le louant ou l’échangeant contre un bien similaire ou une juste rémunération. Le troc, l’échange et la location sont autant de moyens d’accéder au bien ou au service tout en réalisant de réelles économies.
Si le levier individualiste reste incontournable, l’impact social est un facteur essentiel à l’origine de l’engouement des français pour la consommation collaborative. Que se soit en ligne, via un site ou une plateforme de consommation responsable, ou au sein d’une association, une communauté physique, un groupe, le concept implique des échanges, des partages et des rencontres entre individus. Qui l’eut cru n’est-ce pas ?! Mais à l’ère de l’individualisme et face aux sentiments d’insécurité et d’impuissance, les français sont en quête de lien social et de nouvelles expériences fortes. Le démontrent de nombreuses initiatives telles que la Fête des Voisins par exemple.
Enfin, la motivation écologique est également évoquée.
Enjeux et problématiques
Les modes de consommation collaborative sont vouées à perdurer, c’est certain. D’ailleurs, bons nombres de consommateurs collaboratifs sont formels : une fois que l’on a commencé à intégrer le système, on cherche très vite à y avoir recours dès qu’une nouvelle occasion se présente. On devient consommateur régulier pour des motifs cités plus haut c’est-à-dire financiers et sociaux. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que certains biens et services se prêtent plus facilement à la consommation collaborative que d’autres. D’autre part, tout le monde n’est pas prêt à partager les biens.
Enfin, on note encore un certain manque de confiance dans ce système assez récent en Europe et en France , combiné à un manque de confiance entre les individus (peur des mauvaises rencontres, de réaliser une mauvaise affaire).
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