L’entreprise du futur aura ZERO salarié

Note : cette note est une interprétation de l’article paru le 13 juin 2015 dans TECHCRUNCH.COM publié parTad Milbourn (@tadmilbourn)

La sous-traitance est en train de devenir la nouvelle norme. Regardez Uber : Le covoiturage est réalisé par 160 000 entrepreneurs…contre seulement 2 000 employés UBER.
Un rapport de 80 à 1. Et Uber est pas seul. Fiverr, Etsy aux USA Blablacar, Djump en France sont que quelques-uns des derniers venus dans l’économie du « 1099 », équivalent US de nos Auto-Entrepreneurs.

Trois tendances de fond rendent plus attractif l’emploi de freelances plutôt que des CDD/CDI.

Les plate-formes d’intermédiation

Les entrepreneurs ont d’abord besoin de trouver leurs premiers clients, puis de sécuriser un flux d’affaires permanent.

Pour les services à la personne, les plates-formes de mise en relation prennent une grande partie de la commercialisation, du paiement et de la gestion des coûts nécessaires pour lancer une petite entreprise.

Les prestataires de services à la personne rejoignent la plate-forme et sont rapidement connectés sur un flux de demandes. Un auto-entrepreneur disait récemment n’avoir jamais été aussi occupé que depuis qu’il a créé des comptes sur des sites de mise en relation.

Les freelances en prestations intellectuelles trouvent quant à eux dans ce mode de fonctionnement un moyen efficace de travailler depuis n’importe où : sa cuisine ou une plage en Thaïlande, en se concentrant sur leur mission. La plateforme prenant en charge la partie la moins glamour : la prospection commerciale.

Les entreprises traditionnelles bénéficient elles aussi de ce capital humain flexible en devenant de moins en moins des entités « entre quatre murs » et en se concentrant sur l’assemblage du bon talent au bon moment pour accomplir un projet donné.

Tel qu’au cinéma, le directeur assemble l’équipe ayant les compétences nécessaires pour créer un film complet. Les membres de l’équipe se réunissent et se concentrent intensément sur un projet, puis se dispersent quand il est terminé.

L’évolution des préférences

Les personnes qui choisissent la flexibilité du travail donnent la préférence à leur carrière par rapport aux promotions internes. Selon le Bureau International du Travail, les salariés de 55 ans et plus ont passé 10 ans en moyenne dans chaque poste tandis qu’un jeune de 25 ans en passe 3.

Conscient de ces tendances, Google et Facebook offrent des programmes de gestion de carrière spécialement conçus pour attirer les jeunes talents. Reid Hoffman, co-fondateur de LinkedIn, préconise pour ses employés de signer des contrats prévoyant un changement de poste tous les deux ans.

Les indépendants peuvent se concentrer sur trouver un travail qui correspond à leurs compétences et bien rémunéré. Leur agenda change, au lieu de travailler en tant que salarié sur le même projet pendant deux ans, ils travaillent de un à six mois d’affilé pour des employeurs différents.

Dans cette nouvelle économie, beaucoup d’entrepreneurs travaillent pour plusieurs sociétés dans une même semaine, certains travaillant pour 5 à 10 clients différents. Le 9h-17h a pratiquement disparu.

 

Protection des indépendants

Tout n’est pas rose, les indépendants ne disposent pas des mêmes avantages que les salariés, notamment en matière de protection sociale ou santé. Heureusement, des dizaines de services ont fait leur apparition (comme par exemple les mutuelles solidaires) et comblent le gap.

L’avenir de la main-d’œuvre

Dans 5 ans, 40 % de la main-d’œuvre sera composée d’entrepreneurs.

Les entreprises seront constituées des dirigeants, des assembleurs de talents et des travailleurs indépendants pour tout le reste. Des plates-formes vont apparaître pour recenser les talents et expériences des indépendants et leur disponibilités. Des équipes entières pourront être ainsi embauchés en un clic.

Les implications sont profondes. Ce changement va provoquer des effets de dislocation d’équipes, Mais sur le long terme c’est une économie plus dynamique qui va émerger.